Loisir essentiellement urbain, voire suburbain par son implantation première dans les galeries marchandes des supermarchés américains, la ville est omniprésente dans les jeux vidéo. Même quand l’espace des premiers jeux vidéo se restreignait à l’écran affiché, la ville était là, comme dans Donkey Kong de Nintendo sorti en 1981. Et dès que les machines ont permis de faire défiler l’écran, l’action des jeux s’est étendue à un monde beaucoup plus vaste que celui qui s’inscrit momentanément sur le téléviseur. L’exploration va alors s’ajouter à la déambulation comme base première des mécanismes du jeu. Le joueur est invité à avancer dans un monde qui se dévoile au fur et à mesure de ces déplacements. Dès lors, le fond d’écran n’est plus neutre. Il se doit de proposer au joueur des repères. Il se fait donc à la fois décor, illusion en carton pâte comme au théâtre, et vecteur de l’action puisque sans lui le joueur est perdu. La ville s’impose comme décor naturel et immédiat de nombreuses productions. Mais il s’agit évidemment d’une ville reconstruite, souvent d’une cité globale, qui affiche sa démesure, sa verticalité et son cosmopolitisme comme
autant de signes qui font sens dans notre représentation collective et mondialisée de la ville. C’est de ces villes de pixel dont nous allons vous parler à travers notre sélection de jeux.
