Resident Evil : Retribution, Paul W.S. Anderson (2012)
Après une petite interruption qui m’a laissé le temps d’aller voir le dernier Resident Evil, des clics et des claps revient et je m’en vais donc vous donner mes impressions sur ce cinquième opus.
Il faut bien dire que sans être franchement malhonnête, au premier abord, comme ça il a l’air assez curieux. Certes le film donne l’impression d’avoir des moyens conséquents, ribambelle d’acteurs, décors démultipliés et effets spéciaux à gogo. Sauf qu’ils ont du sauter une ligne en faisant le budget, celle du scénario. Et quand ils s’en sont rendus compte, ils se sont dit que ça n’était pas grave, que personne ne le remarquerait, qu’il suffirait d’encore plus d’effets spéciaux à gogo. Je vous laisse deviner qui est gogo. Bref Paul W.S. Anderson a un sacré culot pour nous pondre un film sans scénario mais c’est bien connu, les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait.
En fait cet épisode ressemble assez à l’épisode des souvenirs présent dans nombre de séries des années 80. Vous savez cet épisode ou les protagonistes sont bloqués dans une situation désespérée et se repassent les autres épisodes en attendant les secours.
Voyons ce qu’on trouve dans Resident Evil : Retribution :
– un gros licker comme dans l’épisode 1. Y’en a.
– non pas un mais deux bourreaux à la hache comme dans l’épisode 4. Y’en a.
– des zombies en liberté dans Raccoon City qui finissent éparpillés façon puzzle comme dans l’épisode 2 et qui courent comme dans l’épisode 3. Y’en a aussi.
– une scène à Shibuya qui dégénère lorsqu’une jeune fille se met à agresser les passants comme au début de l’épisode 4. Y’en a.
– des clones d’Alice comme dans l’épisode 3. Y’en a. Y’en a même plein d’autres.
– la Reine rouge qui joue avec des murs de laser dans les couloirs comme dans l’épisode 1. Y’en a aussi.
– une petite fille à sauver comme dans l’épisode 2. Y’en a.
– Jill Valentine comme dans l’épisode 3. Y’en a.
– Luther West rescapé de l’épisode 4. Y’en a.
– Carlos Oliveira, un vétéran des épisodes 2 et 3. Y’en a aussi.
– Rain Ocampo (Michelle Rodriguez) ressuscitée de l’épisode 1. Y’en a.
– Albert Wesker. Alors là Wesker… y’en a encore et toujours mais vraiment on ne sait pas pourquoi.
Mais j’entends déjà les fans de Paul, le gugus de Newcastle, protester : « vous avez beau dire, y’a pas seulement que de la repompe, y’a aut’chose ». Alors oui Leon Kennedy, Ada Wong et Barry Burton apparaissent dans le film et sont plutôt convaincant. Mais apparaitre dans un film sans scénario et sans idées, je ne suis pas sûr que ça soit vraiment une consolation. Oui le générique est original et plutôt sympathique. Mais je vous épargne la fin qui oscille entre les Deux tours et le Règne du feu…
Alors complètement mauvais? Et bien disons que j’ai gardé pour la fin un point intéressant qui montre que Paul W.S. Anderson lit ce blog et a tenu compte de nos remarques : en effet, c’est le premier Resident Evil où ne figurent ni chiens, ni corbeaux! Une petite révolution… qui ne me poussera cependant pas à vous encourager à aller le voir si par bonheur vous y avez échappé et que vous hésitiez encore. Restez bien au chaud et faites-vous un vrai film de cinéma en revoyant les Tontons Flingueurs. Au moins ça, y’a pas à dire, c’est un film d’hommes.
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