On vous avait annoncé il y a quelques temps la sortie de deux nouveautés chez Omake Books, la maison d’édition de Florent Gorges, un livre consacré aux souvenirs des jeux vidéos et une bande dessinée réalisée par Jibe. C’est de celle-ci que je vais vous parler aujourd’hui.
Déjà il faut savoir que lire Basse Def, ça se mérite! Prévenu de l’arrivée de la-dite bande dessinée au Furet du Nord d’Englos (merci Kévin & David!), je saute dans ma voiture et je m’y rends dare-dare (motus). A peine le temps de me garer (c’est un lundi en fin de journée, il y a encore de la place), Le moteur est encore chaud quand je suis au fond du magasin en train d’arpenter des yeux (pas facile ça!) le rayon bandes-dessinées. Section nouveautés : rien. Section humour : introuvable. Section enfants : toujours rien. Je fais le tour à deux reprises de l’ensemble du rayon et… pas de Basse Def à l’horizon. Je fais un tour dans la Section manga (histoire de dire que je regarde bien partout) : que dalle…
Voyant décroitre ma barre de vie, je me résous à appeler un ami, je veux dire me rapprocher d’une vendeuse pour lui demander de m’indiquer le chemin vers le précieux ouvrage, tel Merlin guidant Arthur vers le Graal (enfin, je ne sais pas si comparer une vendeuse à Merlin est vraiment un compliment mais qu’importe!). La dite demoiselle regarde donc dans ses grimoires (son ordinateur dernier cri sous Windows 98) au titre donné. Il n’apparait pas dans sa base, à la place de la bande dessinée surgissent des livres aux couvertures étranges… Au nom de l’éditeur (Omake Books pour ceux qui ne suivent pas), elle n’a qu’une seule référence, l’Histoire de Nintendo. Finalement elle interroge une seconde base de données et là miracle! une référence apparait et est bien disponible. Cinq exemplaires nous attendent bien sagement dans le rayon. Je la suis donc pour un nouveau tour de la section BD… sans plus de résultats que précédemment, ce qui me rassure sur mes capacités oculaires, soit dit en passant. Après quelques temps de fouilles archéologiques sous les piles de livres, elle abandonne et me laisse seul, à la recherche d’une collègue qui pourrait nous aider. A trois pour trouver un livre…
Et c’est là que le sens de l’épreuve m’apparait dans un éclair, tel Jésus à Paul sur le chemin de Damas, ou Sephiroth dans les cauchemars de Clad (oui, je joue à la version française et alors!). Bref, je laisse les vendeuses pour me diriger vers le rayon… jeux vidéos! Et là, au milieu des jeux PS3, des figurines Skylanders et autres nouveautés Wii U, il se cache. Enfin pas tant que ça en fait, les cinq exemplaires attendent bien sagement parmi les autres livres dédiés spécifiquement aux jeux vidéo. Ca n’est pas peu fier que je me saisis enfin de l’objet tant convoité et que je vais présenter mon trophée aux deux vendeuses qui étaient en train d’appeler un troisième compère pour les mettre sur la voie. Mais il était dit que le chemin vers la vérité serait une voie solitaire.
En tout cas vous voilà prévenu, si vous cherchez Basse Def, pensez à aller visiter le rayon jeux vidéo!
Bon c’est pas tout ça mais il faut encore rentrer, me caler dans un fauteuil et lire ce petit ouvrage si je veux pouvoir en faire une critique dans les 200 caractères qu’il me reste (forcément à raconter ma vie et mes aventures, je n’ai plus de place pour le reste!).
Je commencerai par une petite déception concernant le format du livre édité en A5 (21×15 cm) ce qui en fait un objet sympa mais ce qui rend la lecture un peu pénible. L’impression est de très bonne qualité et la couverture avec ses multiples clins d’oeil (« Original jokes of quality », « Lecteurs : 1 ou 2 » ) met tout de suite dans l’ambiance.
L’histoire est très sympa, avec des gags à chaque page qui vous feront forcément au moins sourire voire dans certains cas franchement éclater de rire. Attention cependant, c’est très référentiel (le gag avec la fusée russe qui décolle avec des alignements de briques pour ne citer qu’un exemple) et il faut donc avoir un minimum de culture des jeux vidéo, même si d’une manière générale ça reste comme bien souvent très Nintendo-centré et qu’on ne sort de toute façon pas du cercle des consoles.
Évidemment le style des dessins en pixel art est très attachant et il est toujours surprenant de voir comment on peut faire passer des émotions avec des visages ou des attitudes de personnages de quelques pixels de haut. Jibe maitrise son style, pour notre plus grand plaisir! Encore une fois, je regrette juste le format qui justement ne rend pas justice au graphisme.
Au final, une bande-dessinée qui vous fera passer un bon moment et qui se relira plusieurs fois afin de retrouver toutes les références glissées dans les gags et les images. Une suite semble en préparation sur le blog de l’auteur, avec une plongée de nos deux héros dans une Gameboy cette fois-ci : la première BD en pixels et en noir et blanc!
http://www.noos.org/anime/nostalgie/dare/images/DM11.jpg