Prince of Persia : les sables du temps, Mike Newell, 2010)
Après le médiocre Tomb Raider vu la semaine dernière, nous allons essayer de nous ratrapper avec une autre film issu d’une licence célèbre du jeu vidéo : Prince of Persia. Celui-ci se base essentiellement sur la trilogie éditée par Ubi Soft entre 2003 et 2006, reprenant le sous-titre du premier opus de la série, tout en n’étant pas une adaptation stricte des jeux, ne reprenant pas l’histoire exacte de l’un d’entre eux mais plutôt l’esprit de la série. Au final, le Prince fait-il mieux que Lara Croft?
Premier indice pour répondre à cette question : Jordan Mechner, le créateur original de la saga (en 1989, ça ne nous rajeunit pas!) est crédité trois fois sur l’affiche, en tant que scénariste, producteur exécutif et père du personnage. Au moins, on ne peut pas dire que le créateur n’est pas et ne s’est pas impliqué dans l’adaptation de son univers, ce qui somme toute est assez rare pour être souligné. Sa présence dans l’équipe et sur le tournage est sans doute un facteur qui permet d’avoir une cohérence entre le jeu et le film.
Deuxième élément, la mise en scène s’inspire énormément du jeu, et c’est particulièrement net dans la scène d’ouverture : décors grandioses (le film a été tourné en partie au Maroc, avec beaucoup de figurants et de décors naturels), balayage de la caméra pour visualiser les objectifs à atteindre, angles permettant de mettre en valeur les mouvements du Prince (Dastan dans le film, c’est sans doute la première fois qu’il a un nom) et acrobaties diverses et spectaculaires.
Car s’il y a un point qui convainct, c’est bien les nombreuses scènes d’action incluses dans le film, encadrée par David Belle, le co-fondateur du parkour. Le Prince court, saute, marche sur les murs, passe de poutre en poutre, s’accroche aux balustrades, se glisse sur des corniches… bref c’est très physique et ça retranscrit très bien la dynamique du jeu vidéo.
Alors certes l’histoire n’est pas très originale et joue sur les clichés de l’Orient (Aladdin n’est pas très loin), le côté bluette est obligatoire dans une production hollywoodienne, les personnages sont un peu caricaturaux mais l’ensemble est efficace et maitrisé, les effets spéciaux et les cascades sont spectaculaires et aau final, Prince of Persia est un très bon film de divertissement, dynamique et spectaculaire, et une des meilleures adaptation de l’esprit d’un jeu vidéo que j’ai pu voir.
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