Après plus de deux ans de développement Simone Bevilacqua (Retream) sort son nouveau bébé, Huenison. Que dire de ce jeu, si ce n’est que c’est un hymne au rétrogaming? Mais entendons-nous bien, quand je parle rétrogaming, je ne parle pas à la mode Kickstarter et ses tonnes de J-RPG qui nécessitent des PC surgonflés pour faire croire qu’ils arrivent à la hauteur d’une Super Nintendo. Non, je parle de retrogaming bien roots, qui sent la sueur, le pixel et les chiptunes.
Demonstration. D’abord le jeu sort sur PC certes mais également sur Amiga OS4 (une des continuités de l’Amiga OS d’origine), c’est dire qu’il tourne sur des G3/G4, des processeurs considérés aujourd’hui comme antédiluviens. Et pourtant il tourne, comme dirait l’autre. Ensuite les musiques sont des pistes fortement inspirées des sonorités du SID, la fameuse puce sonore du Commodore 64 : ambiance garantie pour les oreilles, vous venez de faire un bond de 30 ans dans le passé. De plus, les graphismes affichent un design unique avec un Pixel art mâtiné de scanlines à l’ancienne. Le rendu est un peu sombre mais on ne peut pas dire qu’il manque de lisibilité. Et il faut bien ça pour suivre l’action frénétique à l’écran!
Car non content de puiser son inspiration visuelle et sonore dans les jeux des débuts de l’informatique, l’auteur a également mixé les principes de bases de divers jeux aujourd’hui cultes comme Space Invaders, Arkanoid, Tetris ou Vital Light, un excellent jeu de réflexe/réflexion sorti sur Amiga et CD32 en 1994-95, car le monsieur est un vrai fan des machines Commodore. Et il connait ses classiques! Vous dirigerez donc un vaisseau devant éliminer des rangées de briques qui tombent du haut de l’écran. Mais là où ça se complique, c’est que les briques doivent être détruites avec un tir de la couleur correspondante : il vous faudra donc gérer les couleurs de votre tir de manière rapide si vous espérez survivre tout au long des 25 niveaux et des 9 modes de jeux. Divers bonus viendront égailler tout ça, comme ces balles qui rebondissent dans tous les sens. Bref, il vous faudra des yeux de caméléons pour espérer suivre tout ce qui se passe à l’écran en même temps. Et au prix des implants d’yeux de caméléons de nos jours, ça va être dur…
Au final un jeu très sympathique, qu’il est possible d’essayer au travers une demo de cinq niveaux disponible sur le site de l’auteur et également disponible en téléchargement au prix de 2,99£ (soit environ 3,50 euros) sur le site de RGCD. Une version sur CD est également prévue et ceux qui auront déjà acheté le jeu pourront bénéficier d’une réduction à valoir sur la version physique du jeu.
Pour finir, une interview sur le site de RGCD nous apprend que M. Bevilacqua envisage une nouvelle version de Quod Init Exit, son jeu de plates-formes disponible sur Commodore 64 et qu’une mise à jour de BOH, un jeu à la Alien Breed n’est pas impossible dans un futur proche. A suivre donc!