Voici une interview avec Matthieu, du groupe Please Lose Battle, de Clermont-Ferrand. Une formation qui fait la part belle aux consoles 8-bit dans ses compositions avec un focus sur la NES! Les Please Lose Battle seront en concert à Lille et à Tournai les 11 et 12 novembre avant leur mini-tournée anglaise. Plus d’informations à ce sujet dans un tout prochain billet.
Si j’ai bien compris, Please Lose Battle, c’est l’affaire de deux personnes (des amis ?). Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Please Lose Battle, c’est effectivement deux personnes qui jouent en live (une basse et une batterie), mais également une troisième qui fait de la vidéoprojection. Comme tu l’as évoqué, nous sommes tous très copains ce qui facilite énormément le travail. Tout le monde est très motivé et très impliqué dans le projet. Moi Matthieu, je m’occupe de la composition 8-bit et je joue de la basse en live, Jérémy s’occupe des parties batteries live, et Loïc s’occupe de toute la partie vidéoprojection, et plus généralement de toute l’identité visuelle de Please Lose Battle. C’est lui qui a d’ailleurs dirigé le clip que nous avons tourné récemment.
A quand remonte la génèse de Please Lose Battle ?
La genèse du projet remonte à mai 2013. C’était d’abord un projet solo, que je faisais pour m’amuser et sans aucune autre prétention que de découvrir la composition chiptune et le monde des trackers. Petit à petit, la projet a d’une part commencé à susciter un peu d’intérêt dans le milieu chiptune sur le net et j’ai reçu des retours assez positifs, et d’autre part Jérémy puis Loïc m’ont fait part de leur envie de participer au projet. Tout cela a fait que le projet a pris un peu plus d’importance et peut maintenant se produire en live.
Quelles sont les influences de Please Lose Battle ? Moi je trouve qu’il y a de temps en temps un petit coté rock-chiptune à la Anamanaguchi ou Dubmood…
Comme influences, on a effectivement Anamanaguchi qui fait du rock/chiptune (même s’ils sont plutôt orientés EDM maintenant) et qui est probablement le truc le plus connu dans ce style là aujourd’hui. Mais il y a plein d’autres artistes un peu moins exposés niveau chiptune qui m’ont beaucoup inspirés, comme effectivement Dubmood que tu as cité, mais aussi comme Jake virt Kaufman, Shnabubula, Solarbear, The J. Arthur Keenes Band, Yerzmyey… On a aussi d’autres influences qui sortent complètement du chiptune et qui ont contribué beaucoup à notre musique, allant de groupes très pop comme Twin Pricks (un groupe de Metz à découvrir absolument!) jusqu’à des trucs très punk/hardcore voire metal comme Converge, Genghis Tron, pour ne citer qu’eux.
Quel matériel utilisez-vous pour composer ?
La composition se fait uniquement avec le tracker Famitracker, je fais tout avec. J’ai essayé plusieurs trackers dont le très répandu LSDJ (sur Game Boy), mais Famitracker est celui avec lequel j’ai le plus d’aisance à composer, sur lequel je me sens le plus libre au niveau composition. Ce qui est intéressant avec ce tracker qui synthétise les sons de la NES (en 8-bit donc), et les trackers en général d’ailleurs, c’est que les restrictions assez importantes en matière de sons, de pistes, et de possibilités oblige à se dépasser au niveau composition pour avoir quelque chose d’intéressant à écouter. La composition est vraiment différente de celle pour la pop ou l’électro, de mon point de vue, même si ensuite les styles peuvent ensuite se mélanger.
Et donc, là, c’est la première tournée qui s’annonce ?
Nous serons effectivement en tournée mi-novembre de cette année. Ça s’annonce plutôt bien, on est tous très impatients. On va faire un tour en Angleterre et en Écosse, ce qui sera une première pour nous, grâce à notre label de Sheffield, Pterodactyl Squad, qui nous a bien aidé.
Et bientôt un nouvel EP, pas d’album en perspective ?
Pour l’instant nous avons sorti un premier EP en janvier, et un deuxième EP sortira juste avant la tournée, probablement en digital et cassette, toujours sur Pterodactyl Squad. Pas d’album complet en prévision, car je pense que le projet a besoin de mûrir encore un peu avant de proposer un enregistrement d’une durée album, qui sera cohérent et intéressant dans sa globalité.
Et on ne le rappellera jamais assez… Le 11 novembre à Lille, au CCL, 4, rue de Colmar et le 12 novembre à Tournai à La Mauvaise Herbe, 16 rue St Brice