En 1996, Sega déclare travailler sur un nouveau projet de console du nom de Dural (emprunté à l’un des personnages de Virua Fighter). Microsoft est choisi pour fournir le système d’exploitation et Nec pour le processeur graphique. Deux projets dérivés voient le jour : Blackbelt et Katana. Ce dernier est un projet japonais que Sega choisi finalement au détriment de Blackbelt en 1997.
C’est le 27 novembre 1998 que la Dreamcast fait son apparition sur le marché. D’abord au Japon, puis en Amérique du Nord le 9 septembre 1999 et enfin en Europe le 14 octobre de la même année. En France, elle arrive le 23 septembre.
Successeur de la Saturn, de couleur blanche, son nom est composé de dream (rêve) et cast (de brodcast : diffuser) elle sera la première console de sixième génération présente sur le marché avant ses concurrentes : la PlayStation 2 de Sony, la Xbox de Microsoft et la GameCube de Nintendo.
Alors la Dreamcast a-t-elle « vendu du rêve »? Oui, assurément.
En matière de technologie, c’est une innovation : première console 128 bits, gâchettes analogiques, lecteur GD Rom six fois plus rapide qu’un lecteur de CD Rom et modem qui lui permet de se connecter à internet et de jouer en ligne. À cela, il ne faut pas oublier le fameux VMU, carte mémoire qui, en plus de sauvegarder vos parties, offre quelques mini-jeux. La console est une vraie bête de course qui se vend très bien (10,6 millions d’unités dans le monde). Trop bien même, puisqu’elle se paye le luxe d’inquiéter Nintendo et sa Nintendo 64.
Mais le 4 mars 2000, le rouleau compresseur de Sony, la PlayStation 2 et la stratégie marketing qui l’accompagne, écrasent la Dreamcast. En 2001, Sega annonce l’arrêt de la production de sa console et signe là, par la même occasion, son retrait du monde des jeux vidéos en tant que développeur.
Cependant, la Dreamcast connaît une véritable renaissance. Portée par une communauté de joueurs et de fans, certains éditeurs japonais sont poussés à sortir de nouveaux jeux. Radirgy et Under Defeat sortis en 2006 ont connu un succès impressionnant pour une console qui n’est plus produite depuis 6 ans. Cet engouement prend de l’ampleur au fil des ans que ce soit pour les jeux ou pour les homebrews qui ont été développés tels que Sturmwind, Dux, ou qui sont en cours de réalisation (ou de commercialisation) comme Dynamite Dreams, Neo XYX, Pier Solar HD, Redux Dark Matters et tant d’autres.
Trop en avance sur son temps? Manque de stratégie marketing, considérée comme secondaire par Sega? Peut-être bien… mais au final, la Dreamcast reste une formidable machine qui a marqué les retrogamers d’aujourd’hui.