Sept ans après l’épisode précédent et suite à une campagne Kickstarter très réussie qui avait doté le studio de Revolution Software d’un budget de près d’un million de dollars, l’attente est enfin finie et le cinquième opus des aventures de George et Nico autour du monde est enfin là. Ou presque puisque le jeu ayant été rallongé, il a également été partagé en deux épisodes, le second devant sortir en janvier prochain.
C’est donc avec un grand plaisir qu’on lance le jeu et qu’on se retrouve instantanément en terrain connu. George et Nicole sont là tous les deux, réunis à Paris à l’occasion du vernissage d’un exposition organisée par Hector Laine (déjà présent dans les Boucliers de Quetzalcoatl). Et ça commence fort puisqu’après quelques secondes à peine, un homme entre dans la galerie, vole un tableau et assassine le maitre des lieux! Un démarrage sur les chapeaux de roue qui fait penser au premier épisode et à son clown assassin. La suite de l’aventure sera bien évidemment l’occasion de croiser d’autres figures connues et quelques nouvelles personnalité comme cet inspecteur Navet qui porte si bien son nom.
La réalisation technique est d’un bon niveau, les graphismes en 2D sont magnifiques et les animations des personnages sont très variées même si elles sont parfois un peu raides – défaut qui était déjà le cas d’un jeu comme Runaway par exemple. L’humour propre à la série est toujours là, avec les accents des personnages qui apportent un plus sympathique. A noter que les principales voix françaises sont toujours assurées par les mêmes doubleurs et sont toujours aussi bonnes. Le jeu est également truffé de clins d’œil ici et là comme ce vitrail représentant Joey, le robot de Beneath a Steel Sky, qui quand on clique dessus ce mets à dire « Nico, vous êtes notre seul espoir ». La référence dans la référence!
L’histoire quand à elle est dans la lignée des précédentes, avec une trame tournant autour d’un puissant artefact mystique perdu et retrouvé. L’enquête sur le meurtre et le vol du tableau vous conduiront à plusieurs endroits de Paris et de Londres – avant de pouvoir profiter de l’Espagne dans la seconde partie. L’exotisme des premiers épisodes est donc moins marqué, d’autant plus que les énigmes sont presque tout le temps délimité dans un espace restreint (deux ou trois écrans).
L’avantage, c’est qu’on en tourne pas en rond pendant des heures. Le problème, c’est qu’on ne tourne pas en rond pendant des heures.
Parce qu’au final on se retrouve toujours confronté à un nombre très limité d’objets, d’écrans et de personnages avec lesquels on peut interagir, ce qui abaisse fortement la difficulté. Il est loin le temps d’un Simon le Sorcier où on avait les poches (ou le chapeau en l’occurrence) remplies de dizaines d’objets dont on se demandait bien à quoi ils allaient pouvoir servir (au hasard : un cochon, une échelle ou une barbe de nain). Ici la solution est presque toujours évidente et quand elle ne l’est pas, quelques tentatives un peu hasardeuses suffisent en générale à trouver la bonne combinaison d’action à réaliser pour progresser. Pour tout dire, j’ai terminé cette première partie en 7 heures – dont plus d’une heure passée sur la seule énigme à m’avoir forcé à réfléchir. Alors certes, on avance vite mais ça n’est pas très valorisant.
Au final, l’impression est donc mitigée. Doté d’une bonne réalisation technique et nous plongeant dans un univers connu, sympathique et passionnant, le jeu pêche surtout par l’absence de challenge. Espérons que ce premier épisode n’est qu’un échauffement et que la seconde partie nous permettra de griller un peu plus de nos précieux neurones!
Coucou. Ça semble être un beau jeu d’aventure. Je n’ai pas encore eu la chance d’y jouer. J’espère pouvoir me le procurer bientôt.