article mis à jour le 20/04/2024
Connaissez-vous le ZX81 ? Cet ordinateur personnel conçu et vendu par la société anglaise Sinclair Research a été l’un des premiers dans son genre et un pionnier dans la démocratisation de l’informatique dans les foyers. Commercialisée à partir de 1981 à des prix imbattables à l’époque — de 490 à 590 francs, soit autour de 220 € — la machine a marqué les esprits et fait aujourd’hui pleinement partie du patrimoine vidéoludique. Le ZX81, même s’il n’affiche pas les couleurs et ne possède pas de sortie son, est toujours apprécié par les fans de rétrogaming et les collectionneurs d’ordinateurs vintage. Découvrez ou redécouvrez avec nous les caractéristiques et les jeux rétro cultes du ZX81 !
Le hardware du Sinclair ZX81
Avant de voir ce que la machine a dans le ventre, faisons un point sur son aspect extérieur. Le ZX8l se présente sous la forme d’un petit boîtier noir de 165x170x40 mm avec un clavier sensitif à membrane de 40 touches. Le design a été réalisé par le dessinateur industriel Rick Dickinson.
Le ZX81 est basé sur un microprocesseur Zilog Z80A cadencé à une fréquence de 3,25 MHz. Il dispose d’une ROM ZCM38818 de 8 Ko et d’une RAM de 1 Ko composée de deux CI MCM21L14 ou un MCM41L18 suivant les productions. La sortie vidéo, la gestion du lecteur de cassettes et du clavier sont réalisées par une sorte de microcontrôleur (circuit logique de gestion des entrées et sorties) Ferranti de 40 pins appelé ULA 2C210E programmer.
Le Z80A se charge de l’exécution des programmes et de la gestion de l’affichage vidéo. Ainsi, la fréquence de 3,25 MHz a été choisie pour être compatible avec la fréquence de balayage horizontal des téléviseurs. Comme le travail le plus prenant pour le processeur est la gestion de l’écran, Sinclair a eu l’idée d’implémenter une fonction en BASIC « fast » pour l’en dispenser et ainsi accélérer les calculs. Cependant, lors de l’utilisation de cette fonction, l’affichage disparaît.
➡️ À lire aussi : Commodore Amiga 500 : l’ordinateur culte des passionnés de retrogaming
La sortie vidéo se fait en noir et blanc sur un écran de 24 lignes de 32 caractères chacune, par l’intermédiaire d’une prise d’antenne reliée à un modulateur UM1233. Des extensions software ou hardware permettent d’augmenter la résolution ou d’ajouter des couleurs. On peut aussi y connecter un lecteur de cassettes. Même si la machine ne dispose pas de sortie audio, certains programmes réussissent à générer des sons grâce à des modulations des fréquences du téléviseur.
Le software et les jeux cultes du ZX81
La programmation se fait en BASIC en tapant les instructions imprimées sur les touches du clavier. Le BASIC du ZX81 permet de programmer indirectement en assembleur par le biais des commandes « peek » et « poke ».
Même si l’ordinateur ne peut afficher qu’un nombre très limité de caractères, les programmeurs des années 80 réussissaient déjà à produire des jeux qui poussaient la machine dans ses retranchements pour nous proposer quelques pépites des débuts du gaming. Le ZX81 dispose d’une importante ludothèque, et on y retrouve des titres comme :
- 3D Monster Maze, l’un des premiers jeux de survival horror en 3D sur ordinateur ;
- 3D Defender, du même développeur, un FPS où l’on protège la planète d’une invasion extra-terrestre ;
- Manic Miner, un jeu de plateformes qui a même eu droit à un remake sur GBA en 2002 ;
- Forty Niner, le premier jeu de la machine avec des graphismes en haute résolution, dans lequel vous incarnez un chercheur d’or dans l’Ouest américain ;
- Crazy Kong, qui reprend le même principe que Donkey Kong de Nintendo ;
- Flight Simulation, qui est comme son nom l’indique un simulateur de vol ;
- Mazogs, une aventure dans un labyrinthe.
La presse française de l’époque apportait son soutien à cette machine populaire. Par exemple, le magazine Hebdogiciel publiait pratiquement chaque semaine un programme pour ZX81.
➡️ À lire aussi : Le Commodore Amiga 600
Les périphériques pour améliorer son expérience sur ZX81
De nombreux périphériques existent pour le ZX81. Les plus courants sont les extensions de mémoires 16 Ko, 32 Ko et 64 Ko.
Il existe aussi des extensions permettant de brancher par exemple :
- Des claviers plus confortables ;
- des manettes de jeu ;
- un lecteur de disquettes ;
- l’imprimante thermique pour ZX81.
D’autres permettent d’augmenter les capacités de l’ordinateur comme :
- L’interface haute résolution ;
- l’interface couleur ;
- l’interface sonore ;
- l’interface RS232 ;
- l’interface I/O.
Cependant, la plupart de ces extensions graphiques et sonores n’étaient pas gérées dans les logiciels commerciaux.
Le ZX81 aujourd’hui
Il y a encore aujourd’hui des passionnés d’informatique rétro qui programment de nouveaux logiciels pour le ZX81, et conçoivent même des extensions !
La machine est fiable et tombe rarement en panne, sauf si vous faites de fausses manœuvres. En effet, si vous mettez une autre alimentation avec une mauvaise polarité, plusieurs CI risquent de trépasser, car ils sont tous alimentés presque directement par le régulateur 7805. De même, si vous enlevez une extension quand l’ordinateur est sous tension, il y a de grandes chances que vous détruisiez l’ULA ou le Z80A, puisqu’ils sont connectés en direct au bus d’extension.
Malgré sa simplicité, l’ordinateur est difficilement réparable, car l’ULA est devenu introuvable aujourd’hui. Certaines personnes ont développé des circuits de substitution composés soit de circuits logiques classiques (à la mode du ZX80) ou de microcontrôleurs type MACH210, mais aucune de ces solutions n’a été commercialisée.
Pour rejouer aux jeux du ZX81 en absence d’ordinateur fonctionnel, il vous restera l’émulation. Des émulateurs existent sur pratiquement toutes les machines, même sur le successeur du ZX81, le ZX Spectrum.
Article Guillaume W. (GTI)
Validé par Ludovic O.
Mis à jour, corrigé et optimisé par Émilie M.
merci de me replongé dans mon enfance …